au bord de la route, il y a les adultes

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au bord de la route, il y a les adultes...

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Au bord de la route il y a les adultes : …      

  • qu’on salue et qui ne répondent pas…  

  • qui attendent qu’on soit passé pour regarder... 

  • qui sont prêts à parler, si on leur parle…          

  • qui font semblant de passer près de nous par hasard, pour pouvoir créer un  contact... 

  • dont le regard demande l’échange...     

  • qui nous abordent et nous souhaitent bonne route...    

  • qui nous félicitent de louer la pluie qui vient enfin arroser la terre, alors qu’elle  nous empêche de marcher en toute quiétude…

  • qui de l’intérieur nous voient passer et frappent sur le carreau pour nous saluer ...

  • qui nous saluent chaleureusement parce qu’ils nous ont déjà repérés une ou deux fois avant sur la route et nous retrouvent comme des amis...          

  • qui nous ont reconnus en tant que pèlerins  et nous confient leurs intentions ...

  • qui nous donnent les bonnes adresses des étapes à venir…      

  • qui nous font un bout de conduite pour être sûr qu'on ne se trompe pas...

  • qui nous disent les autres pèlerins qu’ils ont vu passer et nous rappellent que nous ne sommes pas seuls sur le chemin (à Nevers   nous sommes les 10e qui passent ; il y a le grand père de 76 ans qui l’année dernière l’a fait en tirant une charrette derrière lui ; il y a le jeune couple qui a vendu son petit commerce pour s’acheter un cheval et une roulotte, la maman faisant la classe aux deux jeunes enfants ; la jeune fille qui l’a fait seule et à vélo en logeant dehors sous les porches d’églises ; le Hollandais Ignace et son âne Sarah…          

  • qui nous aident, nous dépannent : nous donnent un pain parce qu’il n’y a pas de boulanger, qui nous font une grande tasse de café parce qu’ils nous voient déçus de ne pas trouver le petit bar espéré, qui nous hébergent sans se méfier des étrangers que nous sommes.

au bord de la route il y a aussi ceux…        

  • qui nous abordent uniquement parce qu’ils cherchent à se raconter et ils en ont besoin…       

  • qui sont noyés dans leurs problèmes et sont incapables de voir ou d’écouter les autres.          

  • Et il y a tous ceux que nous avons vus ou que nous n’avons pas vus et qui se sont laissés interpeller par les pèlerins  que nous sommes…      

Et moi, comment serai-je demain au bord de la route pour ceux qui passent… ?  Je ne sais pas, mais certainement différente de ce que j’aurais été avant de faire le chemin.

Je voudrais être celle qui écoute, qui accueille, qui ouvre sa porte, qui partage sa table et qui offre le gîte  .  Je voudrais être ce que tous ces autres ont été pour nous sur les chemins de France !

Simonne