RÉACTIONS À L'ARTICLE "SAINT JACQUES, LE GRAND ABSENT DANS LES SITES DES ASSOCIATIONS JACQUAIRES FRANCOPHONES" |
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RÉACTIONS Á L’ARTICLE : par Pierre SWALUS Pour rappel : dans cet article (1), je mettais en évidence le fait que la majorité des sites internet des associations jacquaires francophones ne disait rien sur saint Jacques dans les écritures ou dans les légendes compostellanes et étaient tout à fait assimilables à des sites de randonnées. La première réaction provenait de la rédaction de la principale association jacquaire espagnole : la « Federación Española de Asociaciones de Amigos del Camino de Santiago » qui publia instantanément une traduction de l’article sur son site (2) et m’envoya le mail suivant : « Interesante reflexión, en ocasiones los árboles no nos dejan ver el bosque, pero cuando eso se normaliza deberíamos comenzar a preocuparnos.
La experiencia de la
peregrinación no se entendería sin la figura del Apóstol Santiago y todo
el movimiento cultural y religioso de la Edad Media, pero es cierto que
cada vez hay una mayor tendencia a entender la experiencia como una
actividad deportiva o turística y con ello malogramos los objetivos; y
por ese motivo las Asociaciones Jacobeas tienen una importante labor
sobre sus mesas, de velar, custodiar y transmitir los valores jacobeos. D’autres réactions allaient dans le même sens :
Certaines réactions tout en acceptant le bien fondé de l’observation, essayait de se justifier : · « l’anémie des sites jacquaires vient également du manque de temps de ceux qui les gèrent » · « ce n’est pas entièrement faux mais il faut peut être savoir quel est le rôle de l’association : aider le pèlerin ou la plupart du temps le marcheur qui se cherche et deviendra pèlerin sur son retour. Tellement de bouquins, de conférences, de témoignages sont en vente … maintenant ! » D’autres réactions soulignent l’adaptation des associations à la déchristianisation de la population pèlerine et l’envie de ratisser large : · « Mon association qui plaçait dans ses statuts l'aspect "religieux" en premier, en a modifié l'an dernier l'ordre, et le religieux est maintenant en 4ème position ! Laïcité oblige ! » · « La finalité de nombre d’associations françaises étant moins de faire connaître …/… que d’augmenter le nombre d’adhérents - jeunes retraités compétents - pour pérenniser leur action…/.… la mission épistémologique des associations qui devraient être d’instruire méthodiquement la légende apostolique et les faits historiques devient secondaire sinon contre productive » Si l’ensemble de ses réactions accepte la critique faite, éventuellement en cherchant certaines excuses, une réaction justifie le bien-fondé de cette absence totale d’information sur saint Jacques, son histoire et sa légende et sur l’origine historique des chemins actuels et me demande de descendre de ma tour d’ivoire d’intellectuel ! Voici cette réaction :
Et dans un mail suivant, il ajoutait :
À mon tour d’être un peu étonné ! Il est bien évident que je suis pleinement d’accord sur le fait que lors d’une demande de renseignements pratiques de tout ordres, il soit répondu à la demande, et ce, sans ajout supplémentaire. Personnellement, je fais de même lorsque je reçois une demande d’informations (par téléphone ou par mail). Cela n’empêche pas que sur mon site d’autres renseignements sur saint Jacques, sur les légendes, sur l’histoire du pèlerinage, sur l’iconographie peuvent être trouvés en abondance. Limiter le rôle des associations jacquaires à celui unique de fournisseur de ce type d’information me semble très réducteur. Non seulement réducteur, mais aussi inconscient des outils bien plus documentés qui existent et qu’une association ne peut concurrencer : je pense notamment aux applications « Buen Camino »(4) qui remplacent pour n’importe quel chemin les guides papiers en fournissant cartes, distances, profil du chemin, localisation GPS, auberges, hébergements de toute sorte, restaurants, possibilité de réservation…. Je suis non seulement ahuri de la profession de foi de ce responsable, mais en plus grandement étonné de sa provenance. Elle provient d’un responsable de l’association dont faisait partie Bernard Delhomme(5) qui était le rédacteur du site « Xacobeo » site d’une richesse de documentation inégalable et dont le site de l’association en question a repris une toute petite partie : la base de données bibliographique, base qui répertorie 4.701 livres dans toutes les langues européennes (6). On ne peut donc pas dire que cette association manquait de ressources culturelles ou méprisait celles-ci Si les associations jacquaires ne cherchent pas à informer leur membre sur la personne de saint Jacques, sur l’histoire du pèlerinage et des chemins, qui le fera ? Il est possible que ce responsable soit tellement englouti dans sa fonction d’accueil des pèlerins 365 jours par an, dans son rôle de fournisseur de listes d’hébergements, de crédencials, d’explications sur son utilisation, de cachets à mettre, etc. qu’il devient sans s’en rendre compte un fonctionnaire du chemin, certes très dévoué et très efficace… Mais un fonctionnaire tout de même, qui a oublié le sens profond de sa démarche. Je suis également persuadé que les pèlerins qui le rencontrent lui sont très reconnaissants des informations reçues… Lui, il est l’homme de terrain avec les mains dans le cambouis… Moi, je suis l’intellectuel dans sa tour d’ivoire… (qui en suis quand même descendu 7 fois pour aller à pied à Compostelle, dont 4 fois depuis la Belgique !) Faut-il opposer ces deux fonctions ? Ne serait il pas préférable de les associer **
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