Sur
la route je choisis l’endroit où poser les pieds… Je récapitule dans ma tête
ce qui m’est resté sur les lois de la physique concernant le frottement,
l’adhérence, les frictions, la résistance…
Car,
qui veut aller loin, ménage sa monture. Et ma monture, ce sont mes souliers.
Elles me ménagent les pieds et sont bonnes à marcher. Alors je les économise
au maximum et je calcule où poser le pied sans trop les esquinter. Ne pas
rire… Une bonne chaussure à son pied vaut de l’or pour le pèlerin !
Et je
pense à nos petits brigands de Belgique qui utilisent volontiers leurs
semelles en guise de freins, lorsqu’ils roulent à vélo. Ère de consommation.
Je ne m’y ferai jamais.
Je me
pose la question de savoir le sens de l’économie… Accumuler sur des carnets
d’épargne ? Acquérir une ou des résidences secondaires ?
Vivre
sobrement oui, si l’économie réalisée est donnée et permet une meilleure
distribution des biens. Cette économie là a un sens. Mais est-ce facile ?
Il y a, plus que jamais, la peur du lendemain. Qu’est-ce que l’avenir nous
réserve ? Que sera demain ?
Plus
jeune, je rêvais sur le devoir d’imprévoyance … Avec les années qui passent,
c’est moins évident. Je me sens plus vulnérable…
Simonne