L'ÉVOLUTION DU NOMBRE DE PÈLERIN.ES ARRIVÉ.ES À COMPOSTELLE EN AYANT PARCOURU 1800 KM OU PLUS, DE 2005 À 2018 |
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L’ÉVOLUTION DU NOMBRE DE PÈLERIN.ES ARRIVÉ.ES À
COMPOSTELLE EN AYANT PARCOURU 1800 KM OU PLUS, DE
2005 À 2018(1)
par Pierre Swalus Dans un
article précédent(2), nous avions montré que le
nombre de pèlerin.es effectuant une marche de moins
de 150 km avait progressivement augmenté au fil des
années en passant de 31 % du total des pèlerin.es
recensé.es en 2004 à près de 52 % en 2018 et que
progressivement le nombre de km allait en diminuant
pour se rapprocher de plus en plus du minimum requis
pour recevoir la « Compostelle ». Dans le
présent article nous allons nous intéresser aux
pèlerin.es qui, au contraire, partent de loin et
examiner si leur nombre évolue ou reste constant au
cours des années. Pour
répondre à ce questionnement nous nous sommes
centrés sur les pèlerin.es partant d’Allemagne, de
Hollande, de Belgique, d’Autriche et de Suisse.
Ces pays ont
été choisis parce que les pèlerin.es partant de ces
pays, parcourent une distance d’au moins 1800 km et
que les statistiques publiées par l’Office de
pèlerins à Compostelle renseignent clairement le
nombre de pèlerin.es qui en partent(3). Nous n’avons
pas inclus la France parce que pour ce pays, les
quelques villes de départ renseignées(4) sont à
moins de 1.800 km et que « France » donné comme
point de départ ne dit rien du minimum de distance
parcourue. Pour étudier
l’évolution du nombre de ces marcheurs au long cours
au fil des années, plusieurs possibilités existent :
1.
utiliser les nombres bruts
2.
utiliser les pourcentages que représentent
ces nombres par rapport au nombre total des
pèlerin.es recensé.es à Compostelle
3.
ou encore utiliser les ppourcentages par
rapport au total des pèlerin.es de ces nationalités
respectives enregistré.es à Compostelle. La deuxième
option est à exclure car si de 2005 à 2018, le
nombre total recensé à Compostelle à fortement
augmenté, cette augmentation est en partie due à
l’augmentation du nombre de nationalités différentes
enregistrées. Les 2
tableaux suivant illustrent ces évolutions. L’année
sainte de 2010 n’a pas été reprise car les années
saintes modifient fortement la répartition des
pèlerin.es.
La présence
de plus en plus importante de nouvelles nations
entraîne d’office
une diminution dans la part prise par les anciens
pays présents en 2005. Même la part prise par
les Espagnols diminue ainsi avec le temps ; il n’en
va bien sûr pas de même pour les valeurs brutes.
Les pentes
des courbes sont faibles mais d’une manière générale
elles ne sont pas le fait du hasard. Si on
examine les courbes (non représentées ici), de
chacun des 5 pays séparément, on peut dire que la
proportion d’Allemands ne varie pas
significativement avec le temps, ce qui n’est pas le
cas pour les Hollandais, les Belges, les Autrichiens
et les Suisses. Examinons
maintenant ce qu’il en est des départs depuis les
différents pays, c’est-à-dire de ceux et celles qui
parcourent plus de 1.800 km. D’abord en
valeurs brutes (le nombre réel de départ depuis leur
pays).
Exprimés
en valeur brute,
les nombres de personnes partant de leur pays
respectif est
relativement stable à l’exception des
Hollandais pour lesquels le nombre diminue ,
passant de 671 vers un maximum de 786 pour descendre
en 2018 à 396.
Le graphique
ci-dessus montre clairement que
proportionnellement
aux nombre de pèlerin.es de leur nationalité,
le nombre de ceux
qui partent de leur pays diminue progressivement
de 2005 à 2018, ceci à l’exception des
Autrichiens dont la proportion ne change pas.
Ces diminutions sont très importantes. Ainsi le
pourcentage des Hollandais partant de chez eux passe
de 42% à 8 %,
les Suisses de 26%
à 13%, les Belges de
21% à 12 %
et les Allemands de
7% à 2% Les
pourcentages des Autrichiens fluctuent eux très peu,
ils oscillent entre 6,9 et 3,9 %. EN
SYNTHÈSE :
·
L’augmentation du nombre de pèlerin.es enregistré.es
à Compostelle de 2005 à 2018 est en partie due à
l’arrivée progressive de nouveau pays dans le
pèlerinage. Ce nombre passe de 104 à 177. Cette
arrivée de nouvelles nations entraîne en général une
baisse dans la part que prenaient précédemment les
nations présentes depuis plus longtemps.
·
La proportion des pèlerin.es en provenance de
l’Allemagne par contre ne baisse pas au fil des
années.
·
Le nombre de pèlerins partant d’Allemagne, de
Belgique, d’Autriche et de Suisse et parcourant donc
plus 1.800 km, reste relativement constant. Par
contre celui des Hollandais diminue progressivement
et passe de 671 à 396.
·
Par rapport au nombre de pèlerin.es de leur pays
respectifs, le pourcentage de ceux qui partent de
leur pays et parcourent de ce fait plus de 1.800 km,
diminue fortement La présente
étude conforte l’impression laissée par notre étude
précédente(1). Les parcours courts augmentent en
nombre, tandis que les parcours longs, eux
diminuent. Très vraisemblablement, la longueur
moyenne du pèlerinage va en décroissant… À CHACUN
DE CONCLURE +++++++++
(1) 2004 et 2010 n’ont pas été repris parce les
années saintes modifient profondément la répartition
des pèlerin.es. Pour 2019, l’office des pèlerins n’a
pas fourni le détail complet des lieux de départ.
(2) SWALUS Pierre, Étude du pourcentage des
pèlerin.es arrivé.es à Compostelle en ayant
parcouru moins de 150 km au cours des années 2004 à
2019, en ligne sur le site « Vers
Compostelle » de l’auteur :
https://verscompostelle.be/2004-2019-moins-de-150km.htm
(3)
OFICINA DE ACOGIDA AL PEREGRINO,
Statistiques , en ligne sur le site de l’OFICINA :
https://oficinadelperegrino.com/en/statistics/
(4) Saint-Jean-Pied-de-Port : < 800 km ; Le
Puy-en-Velay : < 1.500 km ; Lourdes : ± 1.000 km ;
Vézelay : < 1.700 km ; Arles : ± 1.500 km ; Paris :
± 1.700 km ;
mis en ligne le 21/10/2021
pierre.swalus@verscompostelle.be