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Article paru
dans la revue
de l'Association Belge des Amis de
Saint-Jacques-de-Compostelle,
"Le Pecten ", n° 128, 52-53 LE
CHEMIN DE COMPOSTELLE : UNE ENTREPRISE QUI DÉPASSE DÉJÀ LES 280 MILLIONS
D'EUROS PAR AN par Pierre SWALUS C'est sous ce titre qu'est présenté l'article
(1) de
MANO de RODRIGUEZ
synthétisant les résultats de l'étude faite par la
"Federación Española de Asociaciones de Amigos del Camino de Santiago"
(2) sur ce qu'a dépensé en 2016 le pèlerin pour réaliser son pèlerinage et
ce que rapporte donc le pèlerinage aux régions traversées. Cet article
est d'ailleurs repris sur le site de cette association (3) alors que
l'étude en elle même ne s'y trouve pas ! Un titre similaire "De Camion
de Santiago : een bedrijf van 280 miljoen" est utilisé par Het
Nederlands Genootschap van Sint Jacob dans un court résumé de cet
article dans sa revue "Ultreia (4). Depuis 1993, cette fédération espagnole analyse chaque année, pour le
total des pèlerins ayant reçu la "Compostela", ce que le pèlerin a
dépensé en moyenne tant pour la préparation de son pèlerinage
(équipement divers, guide ...), pour son transport vers son lieu de
départ et pour son retour après, et enfin les frais pendant son
pèlerinage (logement, nourriture et divers), elle étudie aussi
comment se distribue cette manne économique entre différentes villes et
principalement entre celles qui sont des points de départ fréquents des
pèlerins et enfin l'évolution de ces dépenses d'une année à l'autre. Au total les pèlerins de 2016 (277.854) ont dépensé la somme de
281.743.956 € (5,8 % de plus qu'en 2015) soit une moyenne de 1.014
€ par pèlerin (c'est la première fois que les 1.000 ont été dépassés). La partie la plus importante de ces dépenses (172,4 millions
d'€) concerne le pèlerinage en lui-même (logement, boisson,
nourriture...) soit 620 € par pèlerin. La dépense moyenne journalière
est de 38 € (2 € de moins qu'en 2015), séjour à Compostelle inclu, ce qui signifie que la durée
moyenne du pèlerinage est d'une quinzaine de jours : chiffre qui
correspond avec celui de notre étude portant sur les pèlerins de 2017
(5). La seconde dépense en importance concerne l'avant pèlerinage,
soit les frais d'équipement (matériel, vêtements, guides...) . Ils
s'élèvent à 55,5 millions d'€ soit en moyenne 200 € par pèlerin
,tant pour les Espagnols que pour les autres.. Enfin les frais de transport pour rejoindre le point de départ et
pour retourner au domicile sont de 53,9 millions d'€, ce
qui représente une moyenne de 125 € pour les pèlerins
espagnols et de 250 € pour les non espagnols.
Bien évidemment la ville de Santiago bénéficie largement du séjour
des pèlerins : les retombées économiques pour la ville s'élèvent à 63,8
millions d'€ pour l'année 2016. D'autres localités sont également privilégiées et notamment celles
qui servent de point de départ au pèlerins n'accomplissant que le
minimums des 100 km nécessaires pour obtenir la "Compostela" : Sarria
(là d'où partent près d'1/4 des pèlerins) (5) avec 4,5 millions d'€, O Cebrero avec 3,3 millions,
Valença avec plus d'un million et Coruña avec 675.000 €. Il est certain et naturel que les pouvoirs locaux et les
offices de tourisme se réjouissent de ces chiffres ; il est aussi
compréhensible (mais pas nécessairement acceptable ) que des pouvoirs locaux tentent d'imposer l'idée que leur
ville est un lieu de départ "officiel" du pèlerinage (6), mais combien il doit être parfois difficile pour les
associations jacquaires des régions traversées et pour les
autorités religieuses de se détacher de ces chiffres lorsqu'elles
promeuvent le pèlerinage... _______________________________________________________________________ (1) de RODRIGUES MANO, El Camino de Santiago ; un negocio que
ya supera los 280 millones de euros al año, A Coruña,
09/01/2018, En ligne sur le site de faro de Vigo :
http://www.farodevigo.es/ mis en ligne le 13/02/2018
pierre.swalus@verscompostell.be
(2) Le rapport initial de l'étude n'a pas pu être trouvé. Le site de
l'association qui en est responsable ne le mentionne pas. Aucun
des résumés trouvés sur le net ne mentionne la référence bibliographique
du rapport dont l'auteur est JUANJO FERNÁNDEZ DEL RIO.
(3)
de RODRIGUES MANO ,
Cada peregrino se deja más de 1.000 euros en hacer el Camino de
Santiago, A Coruña 09/01/2018, En ligne sur le site de la "Federación
Española de Asociaciones de Amigos del Camino de Santiago" , Le
Camino de Santiago "El Camino de las Estrellas" :
http://www.caminosantiago.org/
(4) ULTREIA,"De Camino de Santiago een bedrijf van 280 miljoen
", Ultreia N°76 (Revue de "Het Nederlands Genootschap
van Sint Jacob" téléchargeable en ligne sur le site de cette association
:
https://www.santiago.nl/sites/
(5) SWALUS PIERRE,
D'où sont partis les pèlerins en 2017
? En ligne sur le site "Vers Compostelle" :
https://verscompostelle.be/
(6) pensons ici pour la France à la ville du Puy-en-Velay et pour
Belgique à la ville de Namur, mais aussi plus récemment (le 15/03/2018)
à Tours avec le post sur Facebook de Jean Luc HUGUET, président de
l'Association "Chemins de Compostelle en Touraine .La voie de Tours" qui
disait "Sur cette carte venant d'Espagne , si je regarde la voie de
Tours et les grands bassins de vie en amont, rien que pour ces quatre
capitales cela fait 20 millions d'habitants. Si un sur mille d'entre eux
partent pour Compostelle et s’arrête à Tours et dépense disons pour une
fourchette basse 60 €.
Cela fait 1 200 000 €.
Le chiffre des pèlerins arrivant à Compostelle fin 2017 est de 301 036.
Pour Tours être une ville de départ du chemin de Compostelle est une
opportunité et même à 10 000 enregistrements à Tours, il ne peut pas
avoir de perte sur les investissements aménagements et emplois à
réaliser.
Le chemins de Compostelle a l’attractivité d'une marque et les villes de
départs historiques sont ses starting-block.
Il n'y a pas que cela dans le chemin mais il y a aussi cela à savoir de
l'emploi possible pour les jeunes sur des nouvelles pistes qui ont mille
ans".