Article paru
dans la revue Camino (revue électronique)
n° 100, 2010, p. 3
en réaction à la mise en demeure, par "l'Association des amis de saint
Jacques de la voie de Vézelay"
(Association
qui revendique un droit exclusif à l'image de lae coquille en bronze), de l'auteur du livre
365 méditations
sur les chemins de Compostelle, Yvon Boêlle, pour avoir mis dans son
livre une photo de cette coquille utilisée dans le balisage du
chemin dans différentes villes
Non, il
n’y a rien de neuf sous le soleil et l’appropriation de certains signes
du pèlerinage existe depuis des siècles.
Dans le
livre de Pablo Arribas (Coquins, gueux, catins… sur les Chemins de
Saint-Jacques, p. 208 et suivantes) on peut lire que déjà au XIIIème
siècle, l’archevêque de Compostelle Don Pedro Suárez prend des mesures
pour réserver à l’église le monopole de la vente de coquille aux
pèlerins très friand de ramener cet objet souvenir et en 1207, le pape
Innocent III charge tous les évêques d’Espagne et de Gascogne, sous
peine d’excommunication d’interdire la vente et la fabrication de
« fausses » coquilles.
Mais la vente des coquilles et des azabaches était tellement florissante
que les « faux » continuèrent à être vendu et que à de multiples
reprises l’église intervint pour tenter d’en garder le monopole…
par Pierre Swalus