Il n’est un secret
pour personne que sur les chemins vers Compostelle, ne marchent pas
uniquement des catholiques pratiquants ou non pratiquants, mais aussi
des tenants d’autres religions et aussi … des mécréants de toutes
sortes.
Il apparait que ces
non catholiques et ces mécréants sont bien accueillis sur les chemins en
Espagne.
C’est ce dont
témoigne le texte suivant que l’on trouve imprimé sur les crédenciales
espagnoles (1) :
La puerta se abre a
todos,
enfermos y sanos,
no sólo a católicos,
sino aun a paganos, a judios, herejes,
ociosos y vanos ;
y más brevemente, a buenos y profanos »
(La porte est ouverte
à tous, aux malades et aux bien-portants, pas seulement aux catholiques,
mais aussi aux païens, aux juifs, aux hérétiques, aux oisifs et aux
vaniteux ; en bref, aux gens de bien comme aux profanes).
Ce qui est plus
remarquable, c’est le fait que ce texte anonyme fait partie d’un poème
du XIIIe siècle et a été écrit pour vanter l’accueil offert par le
monastère de Roncevaux ! (2)
L’ouverture de notre
association à tous, catholique ou non, n’est donc pas si moderne ou si
révolutionnaire qu’il pourrait sembler.
La devise « A chacun
son chemin » est bien dans l’esprit de l’accueil manifesté par ce texte
du Moyen-âge.
(1)
http://www.flickr.com/
(2) Ce texte
manuscrit dont un exemplaire est conservé aux Archives de Roncevaux et
un autre à Munich a été publié pour la première fois par F. Fita en
1884 .
Fita Fidel, Boletin de la Real Academia de la Historia, Madrid,
t. IV, 1884, pp.172-184 cit.in : Lambert Élie. Roncevaux. In: Bulletin Hispanique. Tome 37, N°4, 1935. p. 424 .
http://www.persee.fr/i