ÉTUDE DU POURCENTAGE DE PÈLERIN.ES AYANT PARCOURU MOINS DE 150 KM AU COURS DES ANNÉES 2004 Á 2019 |
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ÉTUDE DU POURCENTAGE DE PÈLERIN.ES ARRIVÉ.ES À
COMPOSTELLE EN AYANT PARCOURU MOINS DE 150 KM AU
COURS DES ANNÉES 2004 Á 2019
par Pierre Swalus
Dans un article précédent(1), nous avions étudié
d’où étaient parties les personnes ayant reçu la « Compostela »
en 2017. Une des constatations faites était le
pourcentage important (proche de 50 %) de personnes
ayant parcouru une distance comprise entre 100 et
150 km. soit la distance minimale nécessaire pour
obtenir la Compostela. Nous en concluions que la
Compostela devait très vraisemblablement jouer un
rôle non négligeable dans le choix de ces personnes
ou … de l’importance d’un papier…
Nous nous sommes demandé si au cours des années, ce
phénomène avait toujours été présent et s’il
présentait quelque évolution.
Pour répondre à ce questionnement, nous avons
utilisé les statistiques fournies par le bureau des
pèlerins à Compostelle(2). Disponibles de manière
détaillée depuis 2004, ces statistiques fournissent
les lieux de départ(3) de tous les pèlerins et
pèlerines ainsi que leur nombre par localité.
Le tableau suivant présente les 32 lieux de départ
situés à 150 km au plus de Compostelle, ayant servi
dans notre étude.
Nous avons relevé le nombre de pèlerin.es ayant
débuté leur pèlerinage à chacun de ces lieux de
départ pour les années 2004 à 2019 et traduit ce
nombre en pourcentage du nombre total de pèlerin.es
ayant reçu leur Compostela.
Le tableau de gauche montre la croissance bien
connue du nombre de pèlerin.es recencé.es à
Compostelle au cours des années et le nombre
nettement plus important lors des années saintes.
Le tableau de droite nous apporte des informations
nouvelles concernant les pèlerin.es ayant effectué
entre 100 et 150 km :
·
Lors des années saintes
le pourcentage
de personnes effectuant ce minimum de 100-150 km
est nettement plus élevé que pour les années
normales. Il avoisine les 50% du total des
pèlerin.es.
·
De 2005 à 2008 ce pourcentage reste assez
stable (entre 31,44% & 32,35%).
·
A partir de 2009, on observe une croissance
constante pour finir par dépasser la moitié du
nombre total des pèlerin.es recencé.es (51,90 %)
Dans l’étude déjà citée portant sur l’année 2017,
nous avions déjà remarqué que Sarria située à
environ 112 km de Compostelle était le lieu d’où
partaient le plus grand nombre de pèlerin.es (26,48%
du total).
Quelles sont au cours des années 2004 à 2019, les
localités situées entre 100 et 150 km de Compostelle
qui voient partir le plus de pèlerin.es et y a-t-il
une évolution au cours du temps ?
Parmi les 32 lieux de départs, Sarria, Cebreiro,
Valença, Ferrol et Ourense sont les villes de départ
les plus choisies totalisant au cours des 16 années
toujours plus de 74 % des départs (des moins de 150
km).
Le tableau suivant montre l’évolution de la
répartition entre ces localités du nombre de
pèlerin.es ayant parcouru entre 100 et 150 km
exprimé en pourcentage du nombre total de ce groupe
de pèlerin.es.
Ce tableau montre : ·que Sarria totalise de manière assez
constante plus de 50 % de ce choix de départ
(un peu moins lors des années saintes) ;
que le nombre de départ de Cebreiro diminue
régulièrement au fil des années : de 23-24 % à moins
de 5 % ;
que les départ de Valença et de Ferrol augmentent
de manière assez régulière : respectivement de 2 % à
6 % et de 2 % à 8 % ;
Ces différentes constatations semblent montrer que
au fil des années le choix des pèlerin.es qui
marchent moins de 150 km se porte de plus en plus
sur les points de départ les plus proches de
Compostelle.
Pour vérifier cette hypothèse, nous avons calculé
pour les 15 années pour lesquelles nous avions
toutes les données (voir note 3) et ce pour les 32
points de départ proches de Compostelle , le
kilométrage moyen parcouru par ce groupe de
pèlerin.es .
Le tableau suivant présente ces résultats.
Ce tableau confirme notre hypothèse et montre
clairement que pour les pèlerin.es qui débutent
leur chemin à maximum 150 km de Compostelle, le
kilométrage moyen parcouru diminue progressivement
au cours des années. La régression est quasi
parfaite de 2005 à 2018.
SYNTHÈSE :
·
Au cours des 16 dernières années, parallèlement à la
croissance du nombre de pèlerins et pèlerines, on
assiste également à une augmentation du nombre de
pèlerins et pèlerines qui ne parcourent qu’une
distance égale ou
inférieure à 150 km. Cette dernière
croissance n’est pas simplement proportionnelle mais
augmente de manière plus importante, passant de
31 % à près de 52 %
du total des pèlerin.es recencé.es à
Compostelle.
·
Au fil des années, parmi les 32 points de départ
proches de Compostelle, les départs les plus
éloignés de Compostelle sont de moins en moins
utilisés au profit de lieux de départ plus proches.
·
Ce glissement vers des lieux de départ plus proches
de Compostelle entraîne
une diminution
régulière, au cours des années 2005 à 2018,
de la distance
moyenne parcourue par ces pèlerin.es, qui
passe de 122,6 km à 114,5 km, distance
de plus en plus
proche du minimum requis pour obtenir la Compostela.
ET LA CONCLUSION ?
A chacun la sienne…
(1) SWALUS Pierre, D’où sont partis les
pèlerins arrivés à Compostelle en 2017, en
ligne sur le site de l’auteur « Vers Ccompostelle » :
https://verscompostelle.be/pele2017.htm
(2) OFICINA DE ACOGIDA AL PEREGRINO,
Statistiques , en ligne sur le site de l’OFICINA :
https://oficinadelperegrino.com/en/statistics/
(3) Pour l’année 2013 une page manquait dans les
statistiques (celle contenant Sarria) et pour
l’année 2019 les statistique ne fournissent le
nombre de pèlerin.es que pour les lieux qui en
comptent plus de 0,75% du nombre total de
pèlerin.es recencé.es. Nous avons dans ces deux cas
estimé les données manquantes par extrapolation à
partir des données des années précédentes.
mis en ligne le 10/10/2021