QUE PENSENT-T-ILS DE LA MARCHE, DU CHEMIN ET DU CHEMINEMENT ?

 

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Textes rassemblés par Pierre Swalus
pierre.swalus@verscompostelle.be

Marcher, c'est ranger, trier, jeter
Trouver ce que l'on ne cherchait pas
Voir ce que l'on ne voulait pas voir
Les pieds ne trichent pas
Ils vous mènent droit à l'essentiel
 
(Katherine Pancol, Trois baisers)
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C'est en marchant que les sédentaires que nous sommes se débarrassent de leurs frustrations

(Bruce Chatwin : .Qu'est-ce que je fais là, Grasset, 1991)

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Le but, ce n'est pas le bout du chemin, c'est le cheminement

(Eric-Emmanuel Schmitt : Le sumo qui ne pouvait pas grossir. Albin Michel, 2009)

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Marcher tout simplement pour atteindre le monde de la lenteur,
le seul qui laisse faire le temps de sentir et de ressentir l’amour pour les êtres et les choses dans leurs plus simples manifestations

(Alvina Levesque : Sur le chemin des gens ordinaires, Chronique du Monde, 15 octobre 2008)

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Si vous ne savez pas, nous allons marcher.
Marcher aide à savoir, de cela au moins je suis sûr

(Christian Signol : La promesse des sources, France Loisirs, 1998)

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Randonner, c'est regarder et réfléchir.
La marche encourage cet état de conscience particulier entre vigilance et "flânerie" ludique.

(Léon Lamblet : La tête ou les jambes ? Les jambes ou la tête ?... La tête et les jambes ! GR Sentiers Infos, avril 2006, p. 9)

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La véritable raison qui me fait cheminer
n'a de sens qu'en elle-même.
Elle s'appelle le plaisir...
...Je marche par plaisir et j'en profite pour méditer

(Yves Paccalet :Le Bonheur en Marchant, J.C.Lattès, 2000, pp.208-209)

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...le but n'a aucune importance : seul compte le chemin

(Yves Paccalet  :Le Bonheur en Marchant, J.C.Lattès, 2000, p. 56)

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Un sac à dos et peu d'affaires.
Peu d'affaires, car - justement -  l'affaire de la marche, c'est le peu.

(Yves Paccalet :  Le Bonheur en Marchant, J.C.Lattès, 2000, p. 191)

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Je ne vois qu'un seul moyen pour savoir jusqu'où on peut aller,
c'est de se mettre en route et de marcher

(Henri Bergson)

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Le voyage à pied seul permet un contact de tous les instants avec la réalité naturelle, et même et surtout avec la réalité intérieure.

(Georges Duhamel)

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Marcher, est-ce que cela ne serait pas, en définitive, 
tourner avec ses pieds, au pas à pas, page après page, 
le grand livre de la Vie ?

(Jacques Lanzmann : Fou de la marche, Robert Laffont, 1985)

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Je ne voyage pas pour aller quelque part, mais pour marcher...
L'important est de bouger, de sentir de plus près les nécessités de la vie
et les besoins de la vie quotidienne
de quitter le lit douillet de la civilisation...
Quand le présent est si absorbant, qui pourrait se tourmenter de l'avenir ?

 (Robert Louis Stevenson)

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Le sentier, ou même le chemin, est une mémoire incisée à même la terre,
la trace dans les nervures du sol
des innombrables marcheurs ayant hanté les lieux au cours des temps,
une sorte de solidarité des générations nouée dans le paysage.

(David Le Breton : Éloge de la marche, Métailié, 2000, p.80)

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Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi,
si j'ose ainsi dire,
que dans ceux (de ses voyages) que j'ai fait seul et à pied.

(J.J. Rousseau : Les Confessions, Paris , 1972, pp.242-248)

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Si tu n'arrives pas à penser, marche
Si tu penses trop, marche.
Si tu penses mal, marche encore.(
Jean Giono)

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Etre cul de plomb, voilà, par excellence, le péché contre l'esprit!
Seules les pensées que l'on a en marchant valent quelque chose.

(Friedrich Nietzsche : Le crépuscule des idoles. Maximes et pointes)

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Marcher...
C'est se mettre en vacances de l'existence. 
C'est exister en dehors des vacances. (
Jacques Lanzmann, Fou de la Marche, 1985)

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...la jubilation de la marche est multiple.
La première raison en est sans doute que le marcheur abandonne provisoirement toutes les contraintes de la vie quotidienne.
Marcher, c’est se délivrer du stress, de l’urgence, du rendement.
C’est retrouver le temps de vivre. Le marcheur est ouvert au monde, disponible à ce qui vient. en entrant dans la forêt par exemple,
tous ses sens sont sollicités. Humer, toucher, sentir, regarder, écouter :
on est dans un monde de jubilation sensorielle...

(David Le Breton, La marche. Quelle thérapie, Psychologie magazine, N°188, 2000)

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La marche est méthode d'immersion dans le monde, un moyen de se pénétrer dans la nature traversée
de se mettre en contact avec un univers inaccessible aux modalités de connaissance ou de perception de la vie quotidienne.
Au fil de son avancée le marcheur élargit son regard sur le monde,
plonge son corps dans des conditions nouvelles.

(David Le Breton, Éloge de la marche, Métailié, 2000)

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Emprunter ces routes terreuses
amène à emboîter le pas à la foule des autres marcheurs
au long d'une invisible mais réelle connivence.

 (David Le Breton : Éloge de la marche, Métailié, 2000, p. 80)

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Un chemin est un sentier sur lequel on avance
en grandissant un peu plus chaque jour

(Andrée Chédid)

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La marche nettoie et purifie l'esprit

(Michel Jourdan)

Marcher c'est retrouver ce rythme qui est celui de l'univers,
celui de la respiration, celui de notre coeur,
le rythme des caravanes, des colporteurs et des pèlerins.

(Michel Jourdan & Jacques Vigne, Marcher, méditer, Albin Michel,, Paris, 1998, p. 47)

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Le voyage à pied seul
permet un contact de tous les instants avec la réalité naturelle,
et même et surtout avec la réalité intérieure.

(Georges Duhamel)

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...il faut savoir s'en aller à pied si l'on veut mettre en soi le paysage
non seulement avec ses formes, ses volumes et ses couleurs
le détail de ses fleurs, de ses baies et de ses bêtes,
mais aussi avec ses saveurs, ses odeurs, ses parfums, ses atmosphères...
Un paysage, on l'acquiert même à travers ses souliers ferrés,
aussi moelleux, souple, dur qu'il puisse être; 
on le sent du bout de son bâton...

(Jean Noaro)

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Marchez, marchez, marchez
et trouvez la réflexion
Parce qu'en marchant
on s'imbibe de l'esprit du monde
Marcher, c'est le secret révélateur
On ne peut pas asservir l'homme qui marche

(Henri Vincenot, Les étoiles de Compostelle, Denoël, 1982)

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Seul l'homme debout fait du bon travail 
et c'est quand il marche qu'il pense droit !...
... Si tu veux comprendre, débattre sainement, imaginer, 
organiser ta pensée,  concevoir et décider :
Marche ! marche, tu verras !

(Henri Vincenot, Les étoiles de Compostelle, Denoël, 1982)

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On écrit au rythme des pieds.
Le pied entend. Marcher, courir sans chanter ne vaut ; écrire sans marcher ne se peut.
Veux-tu écrire ? Piétine le sol, marche, danse, saute, cours.

On écrit avec les pieds.

Michel Serres : https://www.terdav.ca/

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La marche est porteuse de rêves. 
Elle s'accommode mal de la réflexion construite...
...La marche est action, élan, mouvement. 
Dans l'effort, sans cesse sollicité par les mutations imperceptibles du paysage,
la course des nuages, les sautes du vent, les flaques de la route, le frémissement des blés,
la pourpre des cerises, l'odeur des foins coupés ou des mimosas en fleurs,
l'esprit s'affole, se fractionne, répugne au travail continu
La pensée butine, vendange, moissonne des images, des sensations, des parfums
qu'elle met de côté, pour plus tard quand, le nid regagné, 
sera venu le temps de les trier, de leur donner un sens.

(Bernard Ollivier : Longue marche, éditions Phébus, 2000)

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Quand on ne veut qu'arriver
on peut courir en chaise de poste.
Mais quand on veut voyager,
il faut aller à pied.

(Jean-Jacques Rousseau : Émile, ou De l’éducation, 1762, V)

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L'homme qui marche est ce fou
qui pense que l'on peut goûter à une vie si abondante
qu'elle avale même la mort

(Chr. Bobin : L'homme qui marche, 1995)

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Marcher dans la nature, c'est comme se trouver dans une immense bibliothèque
où chaque livre ne contiendrait que des phrases essentielles

(Chr. Bobin : La lumière du monde=

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Marcher requiert à la fois de l'effort et de la patience,
deux vertus occultées dans notre société, à la fois de confort et de consommation.

(Franck Michel: La marche : un art de flâner et de quêter la liberté)

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Telle un défi à la vitesse et au bruit, la marche incite à la modestie, pousse à la curiosité, suscite la méditation.
Elle invite au repli, à l'intimité, à se taire pour mieux écouter.

(Franck Michel : ibidem.)

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« J’ai toujours voyagé par passion du mouvement, fascination de la rencontre  et choc des cultures qui me sont étrangères.
J’ai toujours marché aussi que ce soit dans mon enfance avec mon père forestier ou bien, plus tard, lors de mes voyages toujours itinérants pour éprouver ce nomadisme qui fait partie de la nature de chaque être humain.
Et au cours de ces itin-errances pédestres, je me suis peu à peu rendu compte que mon voyage intérieur était plus porteur de sens.

(Marie-Hélène Faurès http://www.bienetremag.com/)

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La randonnée de ressourcement à pied  en complète autonomie , avec le goût de l’effort partagé, permet à chacun de repenser son lien avec la nature, vécue de façon souvent hostile, pour qu’il soit plus harmonieux, plus enrichissant et plus apaisant.
En effet, la nature que ce soit le désert, la montagne ou le parc communal près de chez soi, permet de faire le vide intérieur, comme si l’extérieur et l’intérieur ne faisaient plus qu’un.

(Marie-Hélène Faurès, http://www.bienetremag.com/)

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dernière mise à jour : le 25/09/2023

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