Cela nous effraie un peu et le calme de l'étape est
parfois compromis
Mais nous avons découvert le chemin et d'autres
aujourd'hui le découvrent à leur tour. Nous aurions tord de vouloir
retrouver les mêmes conditions que celles d'il y a 4 ans. Chaque expérience
est différente.
Peut-être, notre "pèlerinage" sera-t-il d'accepter tout
ce monde avec tous les inconvénients qui en découlent.
Et parallèlement à ce développement, beaucoup
d'aménagements sur le "camino" : sentiers qui ont été créés ou élargis,
plantation d'arbres pour ombrager la route, aménagement et augmentation du
confort des refuges, création de nouveaux refuges qui s'appellent maintenant
"auberge pour pèlerins".
De prime abord, nous sommes un peu décontenancés. D'ici
10 ans, dit Pierrot, on aura droit à de petites routes asphaltées....".
Mais en réfléchissant, nous nous disons qu"il est quand
même heureux que le chemin ne soit pas resté ce qu"il était au Moyen-Âge :
les rivières se passaient à gué ou avec un passeur qui parfois faisait
couler la barque et en profitait pour dévaliser les pèlerins... Ne
sommes-nous pas contents d'emprunter les ponts qui ont été construits ?
Où le progrès doit-il s'arrêter sur ce chemin.
Nous venons d'apprendre qu'un groupe de jeunes a relié
Pampelune à Saint-Jacques de Compostelle à la boussole, en ligne droite vers
le couchant. Pas d'hôtels, pas d'auberges, pas de balisage. Ils ont voulu
retrouver l'authenticité que présentait la route, il y a 10 siècles ! Ils
ont voulu se passer du confort qui s'installe petit à petit sur ce chemin.